Le chercheur KREDYA Brahim explore la forteresse d'Ayir.
Publié le 11 Décembre 2010
Le chercher safiot en matière d’Histoire KREDYA Brahim vient de publier un travail historique portant sur la forteresse d’Ayir, et ce s’inscrivant dans le continuum de son projet historique ô combien intéressant à suivre.
KREDYA le chercheur :
Le chercheur est natif de la ville de Safi où il a fait ses études primaires et secondaires. En 1976 il a obtenu une licence en Histoire à la faculté des lettres et des sciences humaines à Rabat. Il est titulaire de surcroît d’un diplôme en éducation et psychologie à la faculté des sciences de l’éducation de la même ville.
En 1983, il a créé la revue périodique “ Al Hadaf ” s’intéressant au processus enseignement/apprentissage de la matière d’Histoire et Géographie. Et pour mettre le fait local de la ville de poterie dans leur dimension culturelle et sociale sous les feux de la rampe, il a fondé la revue “ Assfou ” dix ans plus tard.
Kredya Brahim est connu d’une part par l’ensemble de recherches et études à la fois didactiques et historiques publiées sur les pages de plusieurs revues telles que : Assfou, Al Hadaf, la revue libyenne de La Culture Arabe. Et par la participation active à des manifestations culturelles aussi diverses que variées sur le niveau local et national d’autre part.
Le projet historique de KREDYA :
Le projet historique de KREDYA est conçu comme étant une continuité des travaux de l’historien safiot Mohamed Ben Ahmed Al Abdi Al Kanouni ; comme l’a déjà montré l’universitaire Mounir AL BASKRI lors d’une conférence qu’il a donnée le 12 avril 2007 au café littéraire de Safi. Al Baskri mettait l’accent également sur le caractère riche et intéressant des travaux historiques de KREDYA étant donné que ses travaux pullulent d’une année à l’autre. Lesquels travaux fixent comme gageure le fait de présenter au lectorat des productions creusant l’histoire de Safi et ses régions pour un rayonnement maximal du paysage culturel de la ville.
Pour le journaliste Idriss BOUILA, les écrits de KREDYA, qui a accumulé plus de vingt ans dans la recherche historique, sont manifestement appréciés de la part des universitaires, des journalistes, et des intellectuels safiots et nationaux puisque ses productions se caractérisent par un travail profond sur la documentation ainsi qu’une objectivité vis-à-vis des faits historiques présentés.
A notre sens, Le travail énorme du chercheur KREDYA Brahim se révèle d’une importance incontestable ce qui trouve ses grandes manifestations dans le fait qu’il passe en revue des faits historiques, des personnalités safiotes, des monuments historiques et bien d’autres sujets relatifs à la ville de Safi et ses régions. Sous cet angle, il est important, sinon impératif, d’encourager avec tous les moyens possibles cette plume fertile qui ne cesse de donner. Ajoutons, que les multiples écrits historiques de KREDYA doivent être à proximité des différents types de lecteurs moyennant différentes sortes (des expositions des écrits du chercheur, des conférences, des journées historiques….). Et ce pour sensibiliser le large public de l’importance de la composante historique et préserver la mémoire collective de Doukkala-Abda en particulier et du Maroc en général.
La forteresse d’Ayir :
Le travail historique qui s’intitule قصبة أيير” : La forteresse d’Ayir ” est un ouvrage contenant 48 pages, il s’inscrit dans le cadre d’une série de travaux qui se fixent comme but essentiel faire découvrir aux lecteurs les différents monuments historiques de Safi. Kredya justifie ce choix par la richesse qu’on peut apercevoir aisément au niveau des ces monuments qui relèvent du patrimoine culturel et civilisationnel de la région de Safi. Il fallait donc redonner une valeur à ces monuments en donnant assez d’informations historiques sur ce patrimoine architectural.
Le travail abondamment illustré est divisé en deux grands axes qui sont les suivants :
- Les différents toponymes de la forteresse.
- La région d’Ayir avant l’avènement des Almoravides : Une forteresse, un port et un village.
L’ouvrage s’ouvre sur un préambule général où l’auteur explicite les grandes lignes de son nouveau projet en signalant à la fin le sujet du quatrième numéro de sa série, en l’occurrence, la forteresse d’Ayir.
Comme le précise KREDYA la forteresse d’Ayir se trouve à soixante kilomètres de la ville de Safi. Elle est, en outre, l’un des édifices historiques les plus connus de la région Doukkala-Abda. La forteresse, qui est délimitée du sud par la commune d’Albaddouza et du nord par Loualidia, s’installe sur une falaise morte en face de la côte atlantique.
Dans le premier axe de son travail, l’auteur souligne que la région était nommée de trois mots véhiculant des sens différents et que nous expliquons ci après :
1 : Le mot Ayir “ أيير” est un mot relevant de la langue amazigh pourrait signifier un lieu se caractérisant par une altitude remarquable.
2 : La deuxième appellation est “ GHAYT غيط” qui signifie une terre étendue, une plaine, l’oued et également une terre fertile.
3 : La région avait aussi comme toponyme la maison du cavalier “ دار الفارس” vu que la région était connue par l’élevage des chevaux et leur exportation vers le Portugal. De même, les fils de Sidi Farse Ben Al Hassan AL GHAGHAÏ* et ses descendants se distinguaient par leur ingéniosité relative à l’art équestre et leur expertise dans ce domaine.
Quant au deuxième axe, l’auteur y évoque la situation de la forteresse avant l’arrivée des Almoravides. En effet, Ayir était :
1 : Une forteresse bien entourée de tous les côtés et donnant sur une terre étendue où se font des travaux agricoles. La forteresse a connu des changements lors de l’occupation des Portugais.
2 : Un village peuplé au commencement par des tribus de Masmouda puis par celles de Sanhaja. Les habitants de l’époque s’intéressaient à la science, la religion et le soufisme.
3 : Un port actif où les bateau pouvaient stationner pour avoir les récoltes de la région (les céréales, les chevaux, textile…)
Dernier mot :
La forteresse d’Ayir qui était classée comme édifice faisant partie des sites patrimoniaux en 2 décembre 1953 doit être impérativement restaurée et remise en valeur dans le dessein de sauvegarder ce patrimoine historique remontant au quinzième siècle.
En guise de conclusion, et au nom de tous les Ayiriens du monde nous remercions infiniment le chercheur KREDYA Brahim d’avoir mis en relief ce monument historique qu’est la forteresse d’Ayir. Nous espérons en sus une longue vie au projet historique de KREDYA.
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* : Certaines sources prétendent que Sidi Farse Ben Al Hassan ALGHAGHAÏ aurait fondé la forteresse d'Ayir.